Tout savoir sur la prise de terre

A quoi sert une prise de terre ?

Les principales fonctions d’une prise de terre sont :

  • La sécurité des personnes : La prise de terre permet de protéger les personnes contre les chocs électriques. En cas de fuite de courant (par exemple, si un appareil électroménager devient défectueux), le courant électrique peut s’écouler directement vers la terre plutôt que de traverser le corps humain, réduisant ainsi le risque d’électrocution.
  • La sécurité des installations : Elle protège les installations électriques contre les surtensions, notamment celles causées par la foudre. Lorsque la foudre frappe un bâtiment, la prise de terre permet de dissiper l’énergie dans le sol, évitant ainsi des dommages aux équipements électriques.
  • La stabilité du réseau électrique : La prise de terre contribue à la stabilité des tensions dans le réseau électrique en offrant un point de référence fixe pour les tensions électriques. Cela est particulièrement important dans les réseaux électriques pour garantir un fonctionnement correct des appareils et des équipements.

La prise de terre joue donc un rôle crucial dans la protection des personnes, des équipements et dans la stabilisation des réseaux électriques.

En géobiologie on constate les effets d’une mauvaise prise de terre sur le bien-être et la santé des habitants (se sentir en sur-tension continuellement, être oppressé.e, avoir un mauvais sommeil, des douleurs…). Ceci résulte souvent d’une association avec d’autres nuisances présentes sur le lieu ou des aspects aggravants tel que le choix de mobilier ou matériaux de construction. Les effets sont souvent constatés de façon encore plus flagrante sur les animaux dans le domaine agricole.

Législation et recommandations

En France, la norme qui régit les installations électriques, y compris la prise de terre, en France est la norme NF C 15-100. Celle-ci établit les exigences de conception, de réalisation, d’exploitation et de maintenance des installations électriques basse tension dans les bâtiments, qu’ils soient résidentiels, commerciaux ou industriels. Voici les points importants :

  • Obligation de mise à la terre : Toute installation électrique doit être reliée à une prise de terre pour garantir la sécurité des personnes et des biens.
  • Résistance de la prise de terre : La norme ne fixe pas une valeur absolue pour la résistance de la prise de terre, mais elle impose que la résistance soit suffisamment basse pour permettre aux dispositifs de protection (comme les disjoncteurs différentiels) de fonctionner correctement en cas de défaut. En général, une résistance de prise de terre inférieure à 100 ohms est considérée comme acceptable. > En géobiologie nous recommandons une valeur inférieure à 5 ohms pour une meilleure efficacité, en tenant compte que d’autres nuisances potentielles peuvent aussi s’ajouter (réseaux géobiologiques négatifs, veine d’eau…).
  • Section des conducteurs de terre : La section du conducteur de terre doit être adaptée à la taille du conducteur principal de protection (PE). Par exemple, pour une installation résidentielle, le conducteur de terre est souvent en cuivre avec une section minimale de 16 mm². Si le conducteur de terre est exposé à des conditions mécaniques, il doit être protégé par une gaine isolante.
  • Connexion au tableau électrique : La prise de terre doit être connectée à la barrette de terre du tableau électrique, qui est elle-même reliée à l’ensemble du réseau de mise à la terre de l’installation. Toutes les parties métalliques accessibles et les masses doivent être reliées à cette barrette de terre.
  • Disjoncteurs différentiels : La norme impose l’installation de disjoncteurs différentiels 30 mA en tête de chaque circuit pour protéger contre les contacts indirects, en complément de la prise de terre.
  • Test et vérification : Avant la mise en service de l’installation électrique, il est obligatoire de tester la continuité des conducteurs de protection ainsi que la résistance de la prise de terre.

Des vérifications périodiques doivent être effectuées, notamment lors de travaux ou de rénovations, pour s’assurer que la prise de terre reste efficace.

Installation d'une prise de terre efficace

Une bonne installation est essentielle pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des installations électriques, Il est souvent recommandé de faire appel à un électricien professionnel, ou si vous êtes familiarisé avec les travaux électriques voici les différentes étapes à suivre  :

1/ Choisissez le bon emplacement

  • Sol approprié : La prise de terre doit être installée dans un sol de bonne conductivité. Les sols humides ou argileux sont généralement meilleurs que les sols sableux ou rocailleux.
  • Éloignement des fondations : Placez la prise de terre à une certaine distance des fondations de la maison pour éviter que l’humidité nécessaire à la conductivité ne cause des dommages structurels.
  • A implanter idéalement au Nord, suivant l’axe magnétique terrestre, et en dehors sur une zone neutre géobiologique (pas à l’aplomb d’une cassure géologique ou d’une veine d’eau, elles-mêmes conductrices de pollutions électriques, énergétiques ou informationnelles, ni sur des croisement de réseaux négatifs.)
  • La mise à la terre était souvent installée sous la maison ce qui n’est pas souhaitable en cas d’électrosensibilité.
  • Ne pas placer sa prise de terre à proximité de celle de son voisin. Respectez 20 m d’écart environ.

2 / Effectuez l’installation, suivant une méthode au choix. La méthode est à choisir en fonction de votre configuration, tout en respectant les normes en vigueur. (voir ci dessous)

3/ Raccordez au tableau électrique
Fixer solidement le conducteur de terre à l’installation, assurez-vous que la connexion soit bonne pour permettre un bon contact électrique.
Le conducteur de terre doit être connecté à la borne de terre dans le tableau électrique principal de la maison. Cela relie la prise de terre à l’ensemble du circuit électrique.

4/ Mesurer la résistance de la prise de terre
Utilisez un telluromètre (appareil de mesure pour vérifier la résistance de la prise de terre). La valeur idéale doit être inférieure à 5 ohms.

5/ Sécuriser et signalisez l’installation
Si le fil de terre doit passer dans des zones exposées, protégez-le avec une gaine. Marquez l’emplacement du piquet de terre pour éviter des dommages lors de futurs travaux sur le terrain.

6/ Effectuez des vérifications régulières
Vérifiez régulièrement la continuité et la résistance de la prise de terre, surtout après des travaux de terrassement ou de rénovation. Par ailleurs, un piquet de terre classique a une durée de vie limitée, l’oxydation du câble en cuivre est souvent à l’origine de dysfonctionnements au bout de quelques années.

Faire appel à un géobiologue vous permettra de :
  • vérifier l’efficacité de votre prise de terre
  • analyser les nuisances pouvant entrer en contact
  • repérer l’endroit le plus propice pour son installation.

Quelques méthodes d'installation

Voici les solutions les plus adaptées pour une installation classique pour une habitation, il existe  d’autres méthodes pour des installations spécifiques (bâtiments industriels, paratonnerres, construction d’immeuble…)  :

Méthode « Piquet de terre »
Le piquet de terre est une tige en métal (cuivre, acier galvanisé ou acier cuivré) enfoncée verticalement dans le sol.
Cette méthode est couramment utilisée dans les sols qui offrent une bonne conductivité naturelle, comme les sols humides ou argileux.
– Avantages : Installation simple et peu coûteuse.
– Inconvénients : Moins efficace dans les sols secs ou rocheux. Peut nécessiter plusieurs piquets pour obtenir une résistance adéquate.

Méthode « Prise de terre en boucle (fil de terre) »
Cette méthode consiste à enterrer un câble en cuivre nu formant une boucle ou un anneau autour du bâtiment. Le câble est placé horizontalement dans une tranchée à une profondeur d’environ 60 à 80 cm.
Technique adaptée aux sols où il est difficile d’enfoncer un piquet, comme les terrains rocheux ou les zones avec une nappe phréatique élevée.
– Avantages : Grande surface de contact avec le sol, ce qui peut réduire la résistance de la prise de terre.
– Inconvénients : Travaux plus importants à réaliser, notamment pour creuser les tranchées.

Méthode « prise de terre en puits » La prise de terre en puits est une solution robuste pour les environnements où les méthodes traditionnelles, comme les piquets ou les boucles à fond de fouille, ne sont pas suffisantes. Bien que plus complexe à mettre en œuvre, elle garantit une sécurité électrique optimale, notamment dans les sols à faible conductivité.
– Avantages : Efficacité dans les sols difficiles, grande surface de contact, durabilité.

– Inconvénients : Nécessite un peu de surface, prévoir un budget pour les matériaux et nécessite de creuser un trou de 2 à 3mètres de profondeur.

Méthode « Prise de terre en fond de fouille »
Une variante de la prise de terre en boucle, cette méthode consiste à placer le conducteur de terre dans le fond des fondations du bâtiment avant le coulage des fondations en béton. Technique idéale lors de la construction d’un nouveau bâtiment, car elle permet d’intégrer la prise de terre directement dans les fondations.
– Avantages : Très efficace, car le béton aide à maintenir une bonne conductivité.
– Inconvénients : Ne peut être réalisée qu’au moment de la construction.